Méditations sur le Saint-Esprit (14/14): LA PATIENCE

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Bien-aimé Saint-Esprit, avec la méditation d’aujourd’hui nous concluons cette préparation à la grande fête de ta descente. Que tous tes fruits croissent et mûrissent en nous, afin que nous puissions glorifier Celui de qui tout procède et te rendre témoignage dans le monde !

Il faut pour cela de la patience, car ces fruits mûrissent petit à petit, jour après jour. Il faut surtout de la patience dans les relations avec les autres, savoir attendre qu’ils soient capables d’accepter ce que Dieu a préparé pour eux.

Quelle patience de la part de Dieu ! Il ne se lasse pas d’essayer encore et encore de nous atteindre, nous et l’humanité entière, qui est souvent si égarée !

Bien que nous attendions avec impatience la seconde venue du Christ et que nous nous préparions jour après jour, soit pour l’heure de notre mort, soit pour la Parousie à la fin des temps, nous savons que « Le Seigneur ne tarde pas à tenir sa promesse, alors que certains prétendent qu’il a du retard. Au contraire, il prend patience envers vous, car il ne veut pas en laisser quelques-uns se perdre, mais il veut que tous parviennent à la conversion. » (2Pe 3:9)

Nous voyons ici clairement que la patience est l’amour mis en pratique : Dieu est patient parce qu’il aime ; Dieu aime et donc attend.

Il convient de préciser que la patience n’a rien à voir avec l’indifférence, l’apathie et la lenteur de tempérament. Au contraire, elle va de pair avec la volonté d’agir au bon moment. Et c’est précisément « agir au bon moment » qui est une expression de la patience. La patience sait attendre le bon moment, elle ne se précipite pas, elle n’agit pas de manière impulsive et sous le coup de l’émotion (qui peut être si destructrice) ; au contraire, elle réfléchit avant d’agir et, de plus, dans son action, elle coopère sa compréhension avec tes conseils, ô Esprit Saint.

Si nous comprenons la patience comme l’amour mis en pratique, nous pouvons voir que de nombreux aspects se conjuguent et interviennent en elle : la maîtrise de soi ; l’abstinence – en ce qu’elle sait réfréner les paroles et les actes irréfléchis – la bonté, la longanimité…

Ainsi, ô Esprit Saint, ces douze fruits de toi que nous avons médités ne sont pas indépendants, ils poussent tous sur un seul arbre, qui est l’amour.

Lorsque nous goûtons aux fruits de cet arbre, ce qui s’est passé au Paradis ne nous arrive pas ; ce ne sont pas des fruits défendus, qui nous sépareraient de Dieu par désobéissance ! Au contraire, ils sont l’expression de la vraie vie ; ils sont les fruits réels et authentiques de « l’arbre de vie » (cf. Ap 22,2), qui nous a été donné en Jésus. Nous pouvons en manger pour devenir comme Dieu ; mais pas comme cela s’est passé au Paradis, où l’homme est tombé dans la séduction de Satan qui l’a incité à prendre le fruit défendu pour lui-même, afin de devenir comme Dieu (cf. Gn 3,1-6).

Devenir « semblable à Dieu », dans le sens de l’Esprit Saint, signifie que sa manière d’agir, son amour, son Esprit deviennent effectifs en nous, afin que nous puissions produire ces fruits sur lesquels nous avons médité ces derniers jours. Elles nous rendent semblables à Dieu, et nous pouvons ainsi devenir ce que Dieu, dans sa bonté, a prévu pour nous, les hommes.

O Saint-Esprit, nous ne pouvons que te remercier pour tout ce que tu fais pour nous et en nous ! Nous ne pourrons jamais te remercier et te louer assez !

Alors, laissez-nous simplement vous dire que nous t ‘ AIMONS.

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