Des conversions authentiques

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 Alors Pierre, debout avec les onze autres Apôtres, éleva la voix et leur fit cette déclaration : Que toute la maison d’Israël le sache donc avec certitude : Dieu l’a fait Seigneur et Christ, ce Jésus que vous aviez crucifié. » Les auditeurs furent touchés au cœur ; ils dirent à Pierre et aux autres Apôtres : « Frères, que devons-nous faire ? » Pierre leur répondit : « Convertissez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus Christ pour le pardon de ses péchés ; vous recevrez alors le don du Saint-Esprit. Car la promesse est pour vous, pour vos enfants et pour tous ceux qui sont loin, aussi nombreux que le Seigneur notre Dieu les appellera. » Par bien d’autres paroles encore, Pierre les adjurait et les exhortait en disant : « Détournez-vous de cette génération tortueuse, et vous serez sauvés. »Alors, ceux qui avaient accueilli la parole de Pierre furent baptisés. Ce jour-là, environ trois mille personnes se joignirent à eux.

Nous rencontrons un Pierre transformé ! La descente de l’Esprit Saint l’a renforcé et l’amour humain qu’il avait pour Jésus est devenu plus spirituel. Nous voyons maintenant un témoin du Seigneur ressuscité, dont les paroles et les actes vont bien au-delà de sa propre personne ; un témoin qui sera finalement capable de donner sa vie pour le Christ.

Il proclame maintenant sans crainte la Bonne Nouvelle, et ses paroles sont entendues. Les Écritures témoignent que les paroles de Pierre touchent les gens au plus profond de leur cœur. Et puis la chose décisive arrive. Les auditeurs répondent à la proclamation par une question : « Que devons-nous faire ? » Dieu les a touchés par son Esprit, et ceux qui se laissent toucher par la vérité se demandent quelle est la volonté de Dieu.

C’est le signe d’une véritable conversion ! L’amour de Dieu et la vérité allument une lumière dans le cœur de l’homme. Leur impact est si fort que la personne veut désormais suivre cette lumière. Il est conscient que c’est Dieu lui-même qui a touché son cœur.

En faisant l’expérience d’une véritable conversion, on reconnaît Jésus comme le Fils de Dieu, et cette certitude amène à se demander : Que dois-je faire maintenant ? La rencontre avec Jésus est incomparable, c’est un retour au pays, c’est la découverte de ce qui est profondément désiré dans le cœur, comme le décrit si bien saint Augustin : “Notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose pas en toi.”

C’est ce qui est arrivé aux Juifs dans la lecture d’aujourd’hui. La prédication avec autorité de Pierre avait éliminé toute résistance ou incertitude qui pouvait encore se trouver dans leur cœur, et maintenant ils étaient prêts à suivre l’instruction de Pierre.

Il les conduit au baptême, fidèle au commandement du Seigneur : « Allez ! De toutes les nations faites des disciples : baptisez-les au nom du Père, et du Fils, et du Saint-Esprit » (Mt 28,19).  Ainsi, ce jour-là, une grande multitude a rejoint la nouvelle communauté chrétienne. Ils étaient conscients d’avoir été choisis au sein d’une « génération perverse », et insérés dans le nombre des rachetés en Christ.

Puisque tout cela a eu lieu lorsque l’Esprit Saint est descendu, on parle de la fête de la Pentecôte comme de l’heure où l’Église est née. Le Ressuscité, avec le Père, avait envoyé l’Esprit Saint. Il est désormais le grand évangélisateur qui, avec les apôtres et les fidèles, veut faire connaître le Christ au monde entier. C’est lui-même qui peut toucher profondément les gens à travers la proclamation des apôtres et les faire bouger dans leur cœur de telle sorte qu’ils soient capables d’écouter Dieu et de chercher sa volonté.

Il existe également des cas où la conversion ne se produit pas aussi soudainement que dans l’histoire d’aujourd’hui. Cela est particulièrement vrai pour les chrétiens qui ont toujours été éduqués dans la foi. Dans ce cas, il s’agit généralement d’un processus qui conduit progressivement à une conversion plus profonde. Mais en fin de compte, le but est le même : vouloir faire la volonté de Dieu complètement et sans limites.

La conversion est un don et une offre de Dieu, qui exige notre réponse. Dans le texte d’aujourd’hui, les convertis demandent :  » Que devons-nous faire ? «  De la même manière, notre bonne question lorsque nous rencontrons Dieu plus profondément doit être :  » Quelle est ta volonté ? « . Nous serons alors conduits au point de pouvoir dire avec Marie : « Qu’il me soit fait selon ta parole » (Lc 1,38).

C’est la parole authentique de l’abandon à la volonté de Dieu qui, par notre conversion, devient notre nourriture (cf. Jn 4,34).

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