Quatrième méditation de Noël: « Tu n’es pas venu au paradis »

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Enfant bien-aimé, nous pourrions exulter de joie sans cesse, surtout en regardant ta Mère incomparable et Saint Joseph…..

Quelle chaleur entoure la Sainte Famille ! Avec son humanité, imprégnée de l’Esprit de Dieu, elle sanctifie le noyau de la société humaine : la famille.

Comment Marie et Joseph ont-ils dû se sentir, en te voyant parmi eux et en comprenant qui est Celui qui avait été confié à leurs soins ?

Quelle grâce, quel choix, quelle confiance le Père a placé en Marie et Joseph, quel plaisir constant Ta présence est pour eux ! Et vous-même, dans quelles bonnes mains le Père vous a-t-il placé !

Plus tard, Tu feras de Ta Mère la Mère de tous les hommes (Jn 19,25-27).

Mais, Enfant bien-aimé, malgré toute la sainte allégresse de Ta venue, malgré la joie des anges, l’étonnement des bergers, la révérence des sages de l’Orient et le bonheur de Tes parents terrestres, Tu n’es pas venu dans un paradis.

Hérode te poursuit et veut te tuer. Il a peur de toi, il craint pour son pouvoir (Mt 2,1-3). Tes parents doivent fuir avec toi en Égypte (v. 13-14). L’esprit mauvais qui anime Hérode n’a pas de repos… Il est le « meurtrier dès le commencement » (Jn 8,44), qui dans son accès de folie veut détruire tout ce qui témoigne de l’amour du Père, et surtout Toi-même.

Le sais-tu, mon enfant bien-aimé ? Aujourd’hui, quand je te parle, ce mauvais esprit fait encore rage. Il veut effacer ton témoignage et anéantir toute trace laissée par ta venue dans ce monde.

Quand tu es né, il a fait tuer tous les enfants qui auraient eu ton âge (Mt 2,16). Un cri se fait entendre :  » C’est Rachel qui pleure ses enfants et ne veut pas être consolée, car ils n’existent plus  » (v. 18).

Aujourd’hui, très cher Jésus, tant de personnes sont trompées par cet esprit maléfique. Beaucoup de mères et de pères ne se réjouissent plus pour l’enfant qui est en route. Ils ne comprennent pas que, avec chaque enfant, c’est Toi-même qui viens à eux (Mt 18,5). Ils permettent donc à Hérode et à ses bourreaux de leur ôter la vie.

Les anges pleurent… Quelle souffrance ! Qui peut la supporter ?

Toi, Enfant bien-aimé, tu sais bien comment est le monde dans lequel tu es venu… Hérode l’a bien montré. Mais tu es venu quand même, parce que tu as voulu nous faire connaître le Père et nous racheter (Jn 17,26) !

C’est notre réconfort à tout moment, comment pouvons-nous jamais te remercier assez ?

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