« J’ai souvent entendu dire, dans les retraites et ailleurs, qu’une âme innocente n’aime jamais Dieu autant qu’une âme repentante. Comme je désire ardemment prouver que cela n’est pas vrai ! » (Sainte Thérèse de Lisieux)
Tu as raison, chère Thérèse !
“L’Esprit scrute le fond de toutes choses, même les profondeurs de Dieu” (1Cor 2,10).
Alors que le don de la science nous aide à nous soustraire à l’attraction des créatures, en reconnaissant dans un regard intérieur leur néant (dans la mesure où elles ont été créées à partir de rien), et nous fait comprendre que toute vie et toute beauté procèdent de Dieu ; le don de l’intelligence nous aide à pénétrer le mystère de Dieu avec la lumière de l’Esprit Saint lui-même.
Notre entendement n’est pas capable de pénétrer les mystères divins à l’aide de la seule foi, même si nous nous accrochons aux vérités révélées. Car la foi est, d’une part, une grande lumière, mais, d’autre part, elle est encore sombre. Elle est une lumière en ce sens qu’elle nous transmet la vérité sur Dieu et sur tout ce dont nous avons besoin sur le chemin de la suite du Christ. Mais elle ne nous permet pas de pénétrer dans le mystère de Dieu lui-même, ni de comprendre son Être de l’intérieur. La connaissance de Dieu reste en quelque sorte obscure. Saint Paul dirige notre regard vers l’éternité, où nous verrons Dieu face à face : « Nous voyons actuellement de manière confuse, comme dans un miroir ; ce jour-là, nous verrons face à face » (1Cor 13:12).
