« Nous n’avons rien d’autre à faire que de nous efforcer sincèrement de faire la volonté de Dieu et de lui plaire en toutes choses » (Saint François d’Assise).
C’est le conseil simple que saint François d’Assise a lui-même vécu. Ce conseil correspond à l’exhortation de Notre Seigneur : « Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît » (Mt 6, 33).
Maintenant, tu es descendu, Esprit Saint bien-aimé ! En cette occasion, tu es venu dans la tempête, dans un « grand souffle de vent » (cf. Ac 2, 2) ; et non pas dans une « brise légère » comme lorsque tu t’es manifesté à ton ami le prophète Élie (cf. 1 R 19, 11-13). À lui, tu t’es montré plus caché et plus doux, comme tu agis habituellement dans l’âme de ceux qui te laissent entrer. Mais aujourd’hui, à l’occasion de la Pentecôte, c’était différent… Comme ton action a été merveilleuse et convaincante ! Les apôtres parlaient et proclamaient dans leur propre langue, mais tous ceux qui étaient présents les comprenaient dans leur propre langue.
Lorsque ce bruit se fit entendre, le peuple se rassembla et fut saisi d’étonnement, car chacun les entendait parler dans sa propre langue. Stupéfaits et étonnés, ils se demandaient :
« La plus grande joie de la vie est la conviction de se savoir aimé » (saint Dominique de Guzmán).
Tous les hommes peuvent avoir part à cette joie, même si les circonstances de leur vie sont difficiles. En effet, il en est ainsi, car Dieu aime tous les hommes. Dans cette certitude réside le plus grand bonheur pour toute créature. Personne n’en est exclu et notre Père céleste invite tous les hommes à connaître son amour et à en vivre.
« À tous ceux qui ont la foi
et qui en toi se confient,
donne tes sept dons sacrés.
Donne vertu et mérite,
donne le salut final,
donne la joie éternelle. »
Tous ceux qui ont la foi, le peuple de Dieu… Qui en fait partie ? Du point de vue de la vocation, tous les hommes appartiennent au peuple de Dieu, car il veut que tous soient sauvés (1 Tm 2,4). C’est pourquoi il a envoyé son propre Fils dans le monde, afin qu’il ramène les hommes à la maison et qu’il en fasse ses enfants.
Cependant, il existe une différence décisive entre ceux qui acceptent cet appel et en vivent, et ceux qui passent à côté de l’invitation du Seigneur.
« Va en profondeur et plonge en moi encore et encore. Tu trouveras alors la guidance intérieure dont tu as besoin“ (Mot intérieur)
Notre Père ne nous laissera jamais sans conseils. Il peut nous l’exprimer de différentes manières. Dans la phrase d’aujourd’hui, Dieu nous incite à nous tourner vers l’intérieur. Lorsque nous le cherchons et que nous le percevons dans notre âme, lorsque nous nous immergeons en lui et que nous y restons, nous facilitons la tâche de notre Père pour qu’il nous communique sa volonté. Les diverses influences et distractions extérieures diminuent alors. Plus nous avons appris à distinguer la voix de Dieu qui murmure en nous des impulsions de notre nature ou même du côté obscur, plus il nous sera facile de comprendre ses incitations.
“ Ô lumière bienheureuse,
viens remplir jusqu’à l’intime
le cœur de tous tes fidèles.
Sans ta puissance divine,
il n’est rien en aucun homme,
rien qui ne soit perverti. ”
L’Esprit de Dieu pénètre profondément dans notre âme, c’est-à-dire qu’il veut atteindre le centre de notre être et y demeurer, avec le Père et le Fils qui habitent en nous, selon les paroles de Jésus (cf. Jn 14, 23). Une fois établi dans notre cœur, l’Esprit de Dieu pourra nous modeler à l’image de Dieu, à condition que nous le lui permettions. C’est la grande œuvre de l’Esprit Saint, une fois qu’il a amené l’homme à la conversion et qu’il l’a ramené à l’obéissance amoureuse à Dieu.
« Si le mot « merci » était la seule prière que vous prononciez, cela suffirait » (Meister Eckhart).
Nous pourrions être tentés de penser que de telles affirmations rendent le salut trop facile. Mais rappelons-nous aussi les paroles de Dieu le Père à Sœur Eugenia Ravasio, dans lesquelles Il dit que la personne qui l’invoque sincèrement avec le nom de « Père » ne sera pas condamnée. Cela nous donne une grande espérance pour le salut des âmes, fondée sur la volonté salvatrice de Dieu.
