« N’oubliez jamais la fin, car le temps perdu ne revient pas » (Thomas de Kempis, Imitation du Christ).
Ces paroles sages apporteraient tellement de clarté à nos vies, mais il n’est pas si facile de les mettre en pratique. L’Écriture Sainte nous exhorte également : « Quoi que tu fasses, souviens-toi que ta vie a une fin, et jamais tu ne pécheras. » (Sir 7, 36).
« Quel avantage, en effet, un homme aura-t-il à gagner le monde entier, si c’est au prix de sa vie ? » (Mt 16,26)
Par les quatre premiers dons (crainte, piété, force et conseil), l’Esprit Saint guide avant tout notre vie morale. Par les trois derniers dons (Intelligence, science et sagesse), il guide directement notre vie surnaturelle, c’est-à-dire notre vie centrée sur Dieu.
Les quatre premiers dons conduisent à la perfection des vertus cardinales ; les trois derniers, en revanche, complètent les vertus théologales. Ces trois derniers dons sont liés à la contemplation, à la vie de prière, à l’unification avec Dieu.
« Parle, Seigneur, ton serviteur écoute » (1Sam 3,9).
L’Esprit Saint nous rappelle tout ce que Jésus a dit et fait (cf. Jn 14,26). Il habite en nous et nous enseigne ce qu’il faut faire dans les situations concrètes de notre vie. Grâce au don de conseil, nous devenons capables de percevoir en nous la voix silencieuse de l’Esprit Saint et de la distinguer des autres voix. Cependant, cela exige la capacité de faire le silence intérieur et la volonté de se détacher de l’agitation et du chaos de tant d’opinions et de points de vue différents, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur de nous.
« Ô Dieu infiniment bon ! Tu ne nous prives jamais de tes dons, à moins que nous ne te retirions notre cœur » (Saint François de Sales).
Les dons que Dieu nous a accordés, qu’ils soient de nature naturelle ou surnaturelle, ont pour but de louer sa gloire et n’atteignent leur véritable splendeur que lorsque nous les utilisons à cette fin. Que l’art devient vide lorsqu’il ne glorifie pas Dieu ! Que les paroles sont vaines si elles ne louent pas Dieu et n’édifient pas les hommes ! Que la vie devient vide si elle est vécue en tournant le dos à Dieu !
« Quand l’homme fort, et bien armé, garde son palais, tout ce qui lui appartient est en sécurité » (Lc 11,21).
Le don de force renforce l’âme pour qu’elle soit toujours plus courageuse dans le service du Seigneur. Il nous donne la force de suivre les motions et les impulsions de l’Esprit Saint, de tout accepter et de vouloir tout ce que Dieu veut.
« Rien ne me donne plus de joie que d’apprendre que mes enfants marchent dans la vérité. » (3Jn 1,4).
Ces paroles sont tirées de la troisième lettre de saint Jean, adressée à un certain « Gaius », dont nous n’avons pas d’autres informations. Ces mots peuvent certainement être mis dans la bouche de notre Père céleste. Comme en témoigne l’ensemble de cette épître, notre vie doit être vécue conformément à la vérité, en paroles et en actes, en témoignant de notre Seigneur Jésus-Christ.
« C’est donc l’Esprit Saint lui-même qui atteste à notre esprit que nous sommes enfants de Dieu » (Rm 8,16).
Le don de piété nous amène à adhérer à Dieu avec un amour filial, sans vouloir l’offenser d’aucune manière.
L’esprit de piété touche et anime notre vie spirituelle d’un rayonnement nouveau, doux et tendre. Sous son influence, notre relation avec Dieu et avec notre prochain atteindra un nouveau niveau d’amour. La piété veut conquérir le cœur de Dieu, qu’elle reconnaît comme le Père le plus aimant.
