Produire des fruits en abondance

Jn 15,1-8

Jésus a dit à ses disciples : “Moi, je suis la vraie vigne, et mon Père est le vigneron.Tout sarment qui est en moi, mais qui ne porte pas de fruit, mon Père lenlève ; tout sarment qui porte du fruit, il le purifie en le taillant, pour quil en porte davantage. Mais vous, déjà vous voici purifiés grâce à la parole que je vous ai dite. Demeurez en moi, comme moi en vous. De même que le sarment ne peut pas porter de fruit par lui-même sil ne demeure pas sur la vigne, de même vous non plus, si vous ne demeurez pas en moi. Moi, je suis la vigne, et vous, les sarments. Celui qui demeure en moi et en qui je demeure, celui-là porte beaucoup de fruit, car, en dehors de moi, vous ne pouvez rien faire.

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RESTEZ UNIS AU PÈRE

« Ne craignez rien, restez unis à moi toujours et en toutes circonstances » (Parole intérieure).

Nous savons que le Seigneur nous exhorte souvent à ne pas avoir peur. Le monde surnaturel est souvent étranger à l’homme et les réalités naturelles lui font souvent peur. Dans le contexte de la Parole intérieure que nous méditons, il est important de souligner « ne pas avoir peur du tout ». Il est évident que notre Père veut une confiance totale de notre part, une confiance si grande et si forte qu’aucune circonstance, aussi difficile soit-elle, ne peut nous effrayer.    Read More

Aimer l’amour de Dieu    

Jn 14,7-14

Puisque vous me connaissez, vous connaîtrez aussi mon Père. Dès maintenant vous le connaissez, et vous l’avez vu. » Philippe lui dit : « Seigneur, montre-nous le Père ; cela nous suffit. » Jésus lui répond : « Il y a si longtemps que je suis avec vous, et tu ne me connais pas, Philippe ! Celui qui m’a vu a vu le Père. Comment peux-tu dire : “Montre-nous le Père” ? Tu ne crois donc pas que je suis dans le Père et que le Père est en moi ! Les paroles que je vous dis, je ne les dis pas de moi-même ; le Père qui demeure en moi fait ses propres œuvres. Croyez-moi : je suis dans le Père, et le Père est en moi ; si vous ne me croyez pas, croyez du moins à cause des œuvres elles-mêmes.

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LE SEIGNEUR PROTÈGE L’ÉTRANGER

«  Le Seigneur protège l’étranger. Il soutient la veuve et l’orphelin. » (Ps 145, 8).

Dans son amour et sa providence, notre Père a en vue tous les hommes ; il nous exhorte aussi à prêter une attention particulière à ceux qui sont facilement marginalisés. Les étrangers sont susceptibles d’être exploités et trompés, si la charité ne prend pas soin d’eux et ne rencontre pas avec douceur leur caractère étranger, afin qu’ils sachent qu’ils sont abrités par cette charité. Read More

Le dessein de Dieu

 

 

Actes 13:26-33

Vous, frères, les fils de la lignée d’Abraham et ceux parmi vous qui craignent Dieu, c’est à nous que la parole du salut a été envoyée. En effet, les habitants de Jérusalem et leurs chefs ont méconnu Jésus, ainsi que les paroles des prophètes qu’on lit chaque sabbat ; or, en le jugeant, ils les ont accomplies. Sans avoir trouvé en lui aucun motif de condamnation à mort, ils ont demandé à Pilate qu’il soit supprimé. Et, après avoir accompli tout ce qui était écrit de lui, ils l’ont descendu du bois de la croix et mis au tombeau. Mais Dieu l’a ressuscité d’entre les morts.

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Proclamez l’Évangile à toute la création

Mc 16,15-20

En ce temps-là, Jésus apparut aux Onze et leur dit: « Allez dans le monde entier. Proclamez lÉvangile à toute la création.Celui qui croira et sera baptisé sera sauvé ; celui qui refusera de croire sera condamné.Voici les signes qui accompagneront ceux qui deviendront croyants : en mon nom, ils expulseront les démons ; ils parleront en langues nouvelles ; ils prendront des serpents dans leurs mains et, sils boivent un poison mortel, il ne leur fera pas de mal ; ils imposeront les mains aux malades, et les malades sen trouveront bien. » Le Seigneur Jésus, après leur avoir parlé, fut enlevé au ciel et sassit à la droite de Dieu. Quant à eux, ils sen allèrent proclamer partout lÉvangile. Le Seigneur travaillait avec eux et confirmait la Parole par les signes qui laccompagnaient.

 

Au cours de la période de Pâques, nous entendons encore et encore le mandat missionnaire que le Seigneur a donné à ses disciples. Il en va de même aujourd’hui, alors que nous célébrons la fête de l’évangéliste saint Marc, qui, selon la tradition, aurait fondé et guidé l’Église d’Alexandrie, où il aurait finalement donné sa vie dans le martyre.

Comme je l’ai répété à maintes reprises, nous devons nous demander si l’Église d’aujourd’hui continue à proclamer l’Évangile avec autorité et sans retranchement, c’est-à-dire si elle remplit comme il se doit la mission première qui lui a été confiée par le Seigneur.

Prenons un exemple concret : comment la question de l’évangélisation des juifs, « premier amour » de Dieu, est-elle traitée dans l’Église d’aujourd’hui ? En effet, Israël est le premier destinataire du message évangélique. Non seulement parce que le Seigneur lui-même était juif « selon la chair » (cf. Rm 9,5), mais aussi parce que la Vierge Marie et tous les apôtres étaient juifs. L’apôtre Paul était plein de zèle pour amener ses frères au Christ, afin qu’ils obtiennent le salut (Rm 9,1-3). De plus, une promesse de grande envergure attend l’humanité lorsque le peuple d’Israël se tournera vers son Messie, comme nous l’assurent les Écritures :

« Or, si leur faute a été richesse pour le monde, si leur amoindrissement a été richesse pour les nations, combien plus le sera leur rassemblement ! Je vous le dis à vous, qui venez des nations païennes : dans la mesure où je suis moi-même apôtre des nations, j’honore mon ministère,mais dans l’espoir de rendre jaloux mes frères selon la chair, et d’en sauver quelques-uns. Si en effet le monde a été réconcilié avec Dieu quand ils ont été mis à l’écart, qu’arrivera-t-il quand ils seront réintégrés ? Ce sera la vie pour ceux qui étaient morts !? » (Rm 11,12-15).

Nous pouvons donc supposer que la conversion du peuple d’Israël s’accompagnera d’une grâce particulière, qui sera importante pour l’Église et, par conséquent, pour le monde entier. Nous savons que ce grand désir de saint Paul pour la conversion de ses frères, qui sont ses  » frères de race » (Rm 9,3), n’a pas encore été pleinement réalisé ; cependant, nous entendons encore et encore des témoignages de juifs qui ont rencontré Jésus et ont finalement trouvé en lui le Messie qui leur avait été promis.

Quelle devrait donc être notre réaction face à la promesse de conversion des Juifs et à l’amour de Dieu pour son premier-né Israël ?

Elle devrait éveiller en nous un grand zèle pour annoncer la Bonne Nouvelle aux Juifs de manière appropriée, et pour prier intensément pour leur illumination. Nous devons demander avec insistance à l’Esprit Saint de nous ouvrir l’accès à leur cœur, car pourrait-il y avoir quelque chose de plus beau pour eux que de reconnaître le Messie qu’ils attendent depuis si longtemps ?

L’Église a été envoyée pour annoncer le salut dans le Christ Jésus ; tous les hommes, sans exception, ont besoin de cette annonce ! Allez dans le monde entier et prêchez l’Évangile à toute créature. Personne ne doit être privé de la grâce de connaître le Rédempteur, et encore moins le « premier amour de Dieu », c’est-à-dire le peuple d’Israël.

Ce serait une erreur désastreuse si, dans le dialogue interreligieux, nous, catholiques, n’étions plus enflammés par le désir profond que chaque personne rencontre Jésus et le suive. Cela irait directement à l’encontre du mandat missionnaire du Seigneur. À la place, une sorte d’idéologie serait introduite. Soutenir que la foi dans le Christ n’est pas nécessaire au salut reviendrait à renoncer à la mission et, en fin de compte, représenterait un rejet du peuple d’Israël, qui serait privé de la grâce qui nous a été donnée en Jésus-Christ, comme le disent clairement les Écritures : « la Loi fut donnée par Moïse, la grâce et la vérité sont venues par Jésus Christ. » (Jn 1,17).

Concluons cette méditation par une citation du philosophe Dietrich von Hildebrand, tirée de son livre « La vigne dévastée » :

« L’amour de Dieu pousse l’Église et aussi tout vrai chrétien à attirer chaque personne dans la pleine lumière de la vérité, contenue dans la doctrine de l’Église. Tout chrétien doit désirer que tous les hommes puissent connaître la Révélation du Christ et donner la juste réponse de la foi, afin que tout genou fléchisse devant Jésus-Christ. Comment puis-je aimer quelqu’un sans avoir le désir ardent qu’il connaisse Jésus-Christ, le Fils unique de Dieu et son Épiphanie, qu’il soit attiré par sa lumière, qu’il croie en lui, qu’il l’aime et qu’il se sache aimé de lui ? Comment puis-je aimer quelqu’un sans lui souhaiter, dès sa vie terrestre, le plus grand bonheur, qui est la rencontre avec Jésus-Christ ? ».

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