Le Seigneur à Nazareth

Lc 4,16-30

Il vint à Nazareth, où il avait été élevé. Selon son habitude, il entra dans la synagogue le jour du sabbat, et il se leva pour faire la lecture. On lui remit le livre du prophète Isaïe. Il ouvrit le livre et trouva le passage où il est écrit : L’Esprit du Seigneur est sur moi parce que le Seigneur m’a consacré par l’onction. Il m’a envoyé porter la Bonne Nouvelle aux pauvres, annoncer aux captifs leur libération, et aux aveugles qu’ils retrouveront la vue, remettre en liberté les opprimés, annoncer une année favorable accordée par le Seigneur. Read More

Mettez la Parole en pratique

Lettre de saint Jacques Apôtre 1,17-18.21b-22.27

Les présents les meilleurs, les dons parfaits, proviennent tous d’en haut, ils descendent d’auprès du Père des lumières, lui qui n’est pas, comme les astres, sujet au mouvement périodique ni aux éclipses. Il a voulu nous engendrer par sa parole de vérité, pour faire de nous comme les prémices de toutes ses créatures. Ayant rejeté tout ce qui est sordide et tout débordement de méchanceté, accueillez dans la douceur la Parole semée en vous ; c’est elle qui peut sauver vos âmes. Read More

Responsable devant Dieu

Mt 25,14-30                  

En ce temps-là, Jésus raconta cette parabole à ses disciples : « C’est comme un homme qui partait en voyage : il appela ses serviteurs et leur confia ses biens. À l’un il remit une somme de cinq talents, à un autre deux talents, au troisième un seul talent, à chacun selon ses capacités. Puis il partit. Aussitôt, celui qui avait reçu les cinq talents s’en alla pour les faire valoir et en gagna cinq autres. Read More

La folie de la croix

1Cor 1,17-25

Le Christ, en effet, ne m’a pas envoyé pour baptiser, mais pour annoncer l’Évangile, et cela sans avoir recours au langage de la sagesse humaine, ce qui rendrait vaine la croix du Christ. Car le langage de la croix est folie pour ceux qui vont à leur perte, mais pour ceux qui vont vers leur salut, pour nous, il est puissance de Dieu. L’Écriture dit en effet : Je mènerai à sa perte la sagesse des sages, et l’intelligence des intelligents, je la rejetterai. Où est-il, le sage ? Où est-il, le scribe ? Où est-il, le raisonneur d’ici-bas ? La sagesse du monde, Dieu ne l’a-t-il pas rendue folle ? Puisque, en effet, par une disposition de la sagesse de Dieu, le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile. Alors que les Juifs réclament des signes miraculeux, et que les Grecs recherchent une sagesse, nous, nous proclamons un Messie crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les nations païennes. Mais pour ceux que Dieu appelle, qu’ils soient Juifs ou Grecs, ce Messie, ce Christ, est puissance de Dieu et sagesse de Dieu. Car ce qui est folie de Dieu est plus sage que les hommes, et ce qui est faiblesse de Dieu est plus fort que les hommes.

C’est la sagesse de Dieu qui conduit Paul à reconnaître qu’il faut sans cesse revenir à l’essence de l’annonce : le pardon des péchés par le sacrifice du Christ sur la Croix, et l’amour infini de Dieu, qui resplendit dans l’événement de la Croix. Dieu lui-même prend sur lui la faute de l’homme et lui ouvre ainsi le chemin de la vie éternelle, à condition qu’il accepte le don de la foi.

Le salut de l’homme réside dans la Croix, et non dans l’accumulation de connaissances et de sagesse de ce monde. L’éducation académique n’a de valeur que dans la mesure où elle est mise au service de Dieu et du prochain. Si, par contre, l’homme construit sur elle sa propre valeur ou une position de pouvoir, alors s’accomplissent les paroles du texte d’aujourd’hui : « Je mènerai à sa perte la sagesse des sages, et l’intelligence des intelligents, je la rejetterai ».

Le message de la Croix est si simple et pourtant si profond ! « Dieu a tellement aimé le monde qu’il a donné son Fils unique » (Jn 3,16). À nous maintenant de prendre ce message à cœur et d’en comprendre le sens au plus profond de notre être : Dieu est un Père aimant, qui veut ramener l’homme à la maison, malgré toutes ses fautes et bien qu’il se soit détourné de Lui, et lui offre un chemin qu’Il a lui-même préparé pour nous en la personne de son Fils, qui a donné sa vie pour nous sauver.

La sagesse du monde, en revanche, ne comprend pas cet abîme d’amour, car elle est incapable de dépasser la dimension naturelle de la logique, alors que l’amour de Dieu transcende la raison humaine. La sagesse du monde se déplace dans ses propres catégories et reste enfermée dans sa propre pensée lorsqu’elle essaie de juger l’action de Dieu selon ses propres critères.

Par conséquent, la lumière surnaturelle de Dieu est nécessaire pour connaître l’être le plus intime de Dieu, à savoir son cœur. Dans ce sens, saint Paul écrit : « L’homme, par ses seules capacités, n’accueille pas ce qui vient de l’Esprit de Dieu ; pour lui ce n’est que folie, et il ne peut pas comprendre, car c’est par l’Esprit qu’on examine toute chose » (1Cor 2,14). C’est à eux qu’appartiennent les Grecs mentionnés par saint Paul, qui n’ont pas ouvert leur cœur au message du Seigneur.

Les Juifs, par contre, demandent des signes. Mais même s’ils les reçoivent, ils ne les comprennent pas correctement ou les interprètent même dans un sens différent. Dans le pire des cas, ils sont allés jusqu’à dire que Jésus accomplissait ses signes sous l’influence de Satan (cf. Lc 11,15). Cela signifie que les Juifs n’avaient pas confiance dans l’auto-manifestation de Dieu ; ils voulaient fixer leurs propres conditions de croyance, comme nous le voyons notamment au moment de la crucifixion : « De même, les grands prêtres se moquaient de lui avec les scribes et les anciens, en disant : « Il en a sauvé d’autres, et il ne peut pas se sauver lui-même ! Il est roi d’Israël : qu’il descende maintenant de la croix, et nous croirons en lui ! » » (Mt 27, 41-42)

Le message de la Croix s’adresse au cœur de l’homme et veut éveiller en lui la foi, la foi en l’amour de Dieu. Il ne s’agit pas simplement d’une connaissance théorique ou d’une preuve de l’existence de Dieu, mais d’une invitation à entrer dans une relation d’amour avec Dieu.

Il n’est pas facile pour l’homme de comprendre l’humilité et l’amour de Dieu, car il est lui-même souvent très éloigné de cette attitude. C’est pourquoi l’Esprit de Dieu vient à notre secours, pour nous révéler le mystère de la grandeur de Dieu : un Dieu qui se met au service de l’homme, qui ne refuse pas de devenir lui-même homme, en assumant toute la condition humaine, pour appeler l’homme à revenir à Lui.

Lorsque nous acceptons son invitation, nous devenons nous aussi prêts à servir de manière désintéressée.

Le message de la Croix ne doit pas être « dilué » par la sagesse humaine, car en lui réside la puissance de Dieu pour toucher l’homme, même si le monde le considère comme une folie. Ainsi, le message de l’Évangile, dans son essence, peut aussi être transmis par des personnes extrêmement simples, comme l’étaient les disciples du Seigneur eux-mêmes. « Par une disposition de la sagesse de Dieu, le monde, avec toute sa sagesse, n’a pas su reconnaître Dieu, il a plu à Dieu de sauver les croyants par cette folie qu’est la proclamation de l’Évangile. »

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Le martyre de Jean le Baptiste

Mc 6,14-29

Le roi Hérode apprit cela ; en effet, le nom de Jésus devenait célèbre. On disait : « C’est Jean, celui qui baptisait : il est ressuscité d’entre les morts, et voilà pourquoi des miracles se réalisent par lui. »Certains disaient : « C’est le prophète Élie. » D’autres disaient encore : « C’est un prophète comme ceux de jadis. » Hérode entendait ces propos et disait : « Celui que j’ai fait décapiter, Jean, le voilà ressuscité ! »Car c’était lui, Hérode, qui avait donné l’ordre d’arrêter Jean et de l’enchaîner dans la prison, à cause d’Hérodiade, la femme de son frère Philippe, que lui-même avait prise pour épouse. 

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SÉRIE SUR LA VIE SPIRITUELLE – « La prière du cœur » (Partie III)       

Celui qui s’est engagé dans la prière du cœur depuis longtemps et la pratique régulièrement, éprouvera la joie que cette prière devienne réellement présente dans le cœur. Il nous devient facile de nous retirer dans cette « cellule intérieure » qui s’est formée par la prière, précisément aux moments où le bruit nous gêne et où nous sommes le plus exposés au danger de la dispersion. Mais même si notre environnement n’est pas aussi bruyant, nous nous retirerons volontiers dans cette « cellule intérieure » pour être seuls avec le Seigneur. Au fil du temps, cela devient une seconde nature pour nous. Bien sûr, pour y parvenir, nous devons suivre les impulsions de la grâce et cultiver la prière intérieure. Ainsi, cela devient une bonne habitude spirituelle de se retirer volontiers dans la prière, trouvant, par la prière, notre foyer dans le Seigneur.

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SÉRIE SUR LA VIE SPIRITUELLE : « La prière du cœur » (Partie II)

La prière du cœur – ou prière de Jésus – exige une certaine préparation. À cet égard, écoutons à nouveau le métropolite Serafim Joanta :

« Les dispositions pour la prière de Jésus sont, comme pour toute autre prière, les suivantes : Être en paix avec son prochain, être libre de tout souci excessif, une certaine disposition de l’âme, un endroit tranquille….. Personne ne peut prier une prière pure – c’est-à-dire une prière qui n’est pas entachée par des pensées étrangères, par des impressions extérieures des sens et des souvenirs – tant qu’il n’est pas en paix avec son prochain. Le manque de pardon et la persistance de la discorde nous remplissent de forces négatives qui obscurcissent le cœur. Il en va de même pour les inquiétudes excessives. C’est pourquoi l’hymne aux chérubins de la liturgie byzantine de saint Jean Chrysostome nous exhorte à « nous débarrasser de tous les soucis du monde ». Read More