Les bergers se hâtèrent d’y aller, et ils découvrirent Marie et Joseph, avec le nouveau-né couché dans la mangeoire. Après avoir vu, ils racontèrent ce qui leur avait été annoncé au sujet de cet enfant. Et tous ceux qui entendirent s’étonnaient de ce que leur racontaient les bergers. Marie, cependant, retenait tous ces événements et les méditait dans son cœur. Les bergers repartirent ; ils glorifiaient et louaient Dieu pour tout ce qu’ils avaient entendu et vu, selon ce qui leur avait été annoncé. Quand fut arrivé le huitième jour, celui de la circoncision, l’enfant reçut le nom de Jésus, le nom que l’ange lui avait donné avant sa conception.
Le dernier jour de l’octave de Noël est aussi le premier jour de l’année où l’on célèbre la solennité de la Mère de Dieu. L’Église continue ainsi à contempler la naissance de son Rédempteur, tout en se tournant vers cette femme qui était prête à accomplir totalement la sainte volonté de Dieu dans la foi et l’obéissance amoureuse. Elle a conservé et retenait tout ce qui avait été dit au sujet de son Fils nouveau-né. Dans le passage biblique que nous venons de lire, Marie écoute le récit des bergers sur ce que les anges leur ont dit au sujet de l’Enfant :
“Alors l’ange leur dit : « Ne craignez pas, car voici que je vous annonce une bonne nouvelle, qui sera une grande joie pour tout le peuple : Aujourd’hui, dans la ville de David, vous est né un Sauveur qui est le Christ, le Seigneur. Et voici le signe qui vous est donné : vous trouverez un nouveau-né emmailloté et couché dans une mangeoire. »Et soudain, il y eut avec l’ange une troupe céleste innombrable, qui louait Dieu en disant :« Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre aux hommes, qu’Il aime. » (Lc 2,10-14).
Marie a certainement mis du temps à comprendre l’ampleur de la mission de son Fils et l’universalité de ce qui lui avait été confié. Mais elle a choisi la bonne voie, en gardant dans son cœur et en méditant tout ce qui se passait. C’est ainsi que la réalité de Dieu a pénétré de plus en plus dans son être et que sa lumière a pu s’étendre.
Nous aussi, nous pouvons être profondément marqués par l’événement de la Nativité du Christ, par la joie qui accompagne la Bonne Nouvelle, car la nouvelle de la naissance de Jésus est accompagnée de la joie du ciel tout entier ! Nous aussi, nous sommes appelés à écouter et à intérioriser les textes de l’Écriture Sainte, encore et encore. Les chants peuvent aider le message céleste à imprégner tout notre être, y compris notre inconscient. Ainsi, nous ne professerons pas seulement notre foi du bout des lèvres, mais aussi avec notre cœur et au plus profond de notre âme : le Christ Jésus est venu, il est le Sauveur du monde !
C’est précisément à notre époque, qui relativise le message de la foi et met souvent en doute les récits des Saintes Écritures, que nous devons répondre à l’incrédulité par une foi vivante et un approfondissement du message biblique. Ainsi, nos cœurs et nos pensées ne seront pas définis par l’esprit du monde, mais éclairés par l’Esprit Saint.
Si nous entrons consciemment à « l’école de Marie », elle nous apprendra à pénétrer dans les profondeurs de notre être au point que la foi illuminera toutes les circonstances de notre vie. Tout ce qui nous attend au cours de cette année a été prévu par Dieu pour notre salut. Nous pouvons le comprendre à la lumière de la foi, même si notre raison ne le comprend pas.
La foi nous donne la certitude que Dieu tient entre ses mains toute cette année qui commence, avec tout ce qu’elle apporte. Remettons-la entre les mains de celle qui s’est totalement abandonnée à Dieu et louons-le pour tout ce qu’il a préparé pour nous.