« Ecce enim veritatem dilexisti (Tu veux au fond de moi la vérité) » (Ps 50, 8).
Nous connaissons les paroles du prophète Jérémie sur le cœur tortueux : « Rien n’est plus faux que le cœur de l’homme, il est incurable. Qui peut le connaître ? Moi, le Seigneur, qui pénètre les cœurs et qui scrute les reins, afin de rendre à chacun selon sa conduite, selon le fruit de ses actes » (Jr 17, 9-10).
Jésus exprime encore plus clairement la condition du cœur humain : « Car c’est du dedans, du cœur de l’homme, que sortent les pensées perverses : inconduites, vols, meurtres, adultères, cupidités, méchancetés, fraude, débauche, envie, diffamation, orgueil et démesure. Tout ce mal vient du dedans, et rend l’homme impur » (Mc 7, 21-23).
Cette description de la négativité de notre cœur est contrecarrée par le verset du Psaume 50 que nous avons entendu au début. Notre Père veut un cœur sincère, un cœur qui se tourne vers lui, un cœur pur qui ne tolère pas le mensonge, un cœur modelé selon le sien, un cœur de chair et non de pierre qu’il nous donne lui-même (cf. Ez 36, 26), un cœur véridique.
Avec la grâce de Dieu, notre cœur peut devenir un temple de la Sainte Trinité. C’est alors le Saint-Esprit qui le purifiera et l’éclairera. La sincérité entrera alors dans notre cœur et il ne tolérera aucune tromperie. Tout le mal qui vient de l’intérieur ne résiste pas à la lumière de Dieu. Le temple intérieur se purifie. Plus il en sera ainsi, plus le cœur aspirera à vivre dans la sincérité. Il ne voudra plus rester dans l’ombre, ne cherchera plus son propre intérêt, ne voudra plus paraître ce qu’il n’est pas.
Notre Père a posé ses yeux d’amour sur ce cœur, l’éveillant à la vérité et le rendant réceptif afin de le remplir de tout son amour. Tel est notre Père !