Comme nous le faisons le 7 de chaque mois, nous méditerons aujourd’hui sur un passage du « Message du Père » à Sr Eugenia Ravasio:
”Mon Règne est-il arrivé? Vous honorez il est vrai avec toute votre ferveur la Royauté de Mon Fils Jésus et en Lui, c’est Moi que vous honorez! Mais refuserez-vous à Votre Père cette grande gloire de Le proclamer «ROI» ou du moins de Me faire régner pour que tous les hommes puissent Me connaître et M’aimer? Je désire que vous célébriez cette Fête de la Royauté de Mon Fils en réparation des insultes qu’il a reçues devant Pilate et aussi de la part des soldats qui flagellaient Sa Sainte et Innocente humanité. JE demande non pas de suspendre cette Fête mais au contraire de la célébrer avec enthousiasme et ferveur; mais pour que tous puissent vraiment connaître ce Roi, il faut aussi connaître Son Royaume! Or, pour arriver à cette double connaissance d’une manière parfaite, il faut encore connaître Le Père de ce Roi, le Créateur de ce Royaume”
Le Royaume de Dieu… En récitant la prière que le Seigneur nous a enseignée, nous demandons chaque jour que ce Royaume vienne. Avons-nous une vision de ce à quoi il pourrait ressembler ? Peut-être pouvons-nous l’entrevoir, dans la mesure où nous avons tous dans notre cœur – même si c’est au plus profond – le désir d’un véritable royaume de paix, où règnent l’amour et la justice. Jésus lui-même nous a donné à comprendre qu’en lui ce royaume est déjà venu jusqu’à nous (cf. Lc 11,20).
Pour célébrer la royauté du Christ, l’Église a établi une fête liturgique qui lui est propre. Dans son Royaume, les choses seront différentes de ce qu’elles sont dans ce monde: « Vous le savez : les chefs des nations les commandent en maîtres, et les grands font sentir leur pouvoir. Parmi vous, il ne devra pas en être ainsi: celui qui veut devenir grand parmi vous sera votre serviteur. » (Mt 20, 25-26). Ainsi, ce Royaume n’est pas obscurci par la soif de pouvoir des anges déchus ou par des personnes avides de pouvoir ; mais « celui qui veut être parmi vous le premier sera votre esclave » (v. 27).
L’Église serait le lieu où ce Royaume peut devenir visible, et il l’est déjà, même s’il est encore affligé par les limites, les faiblesses et les péchés humains. Néanmoins, en elle, les genoux se plient devant le vrai Roi, celui de qui vient toute vraie royauté sur terre.
Mais dans le passage du Message du Père que nous entendons aujourd’hui, il nous fait voir un manque. En célébrant et en honorant la royauté du Fils de Dieu, le Royaume de Dieu n’est pas encore pleinement embrassé, car tout ce que Jésus a fait était à la demande du Père céleste. En théorie, nous, catholiques, sommes clairs à ce sujet, car Jésus en témoigne encore et encore (cf. par exemple Jn 12,49). Mais le Père nous fait comprendre que la Première Personne de la Sainte Trinité doit aussi être honorée en conséquence, Lui qui est le « Père de ce Roi » et le « Créateur de ce Royaume ». Le désir le plus ardent de Jésus était la glorification du Père. Et cette glorification doit avoir une expression visible et palpable également ici sur terre.
Contemplons un instant avec Jean la vision décrite dans le quatrième chapitre de l’Apocalypse, pour avoir un aperçu de ce à quoi ressemble le Royaume de Dieu dans sa plénitude :
“Voici qu’un trône était là dans le ciel, et sur le Trône siégeait quelqu’un.Celui qui siège a l’aspect d’une pierre de jaspe ou de cornaline ; il y a, tout autour du Trône, un halo de lumière, avec des reflets d’émeraude. Tout autour de ce Trône, vingt-quatre trônes, où siègent vingt-quatre Anciens portant des vêtements blancs et, sur leurs têtes, des couronnes d’or. Et du Trône sortent des éclairs, des fracas, des coups de tonnerre, et sept torches enflammées brûlent devant le Trône : ce sont les sept esprits de Dieu. Devant le Trône, il y a comme une mer, aussi transparente que du cristal. Au milieu, autour du Trône, quatre Vivants, ayant des yeux innombrables en avant et en arrière. Le premier Vivant ressemble à un lion, le deuxième Vivant ressemble à un jeune taureau, le troisième Vivant a comme un visage d’homme, le quatrième Vivant ressemble à un aigle en plein vol. Les quatre Vivants ont chacun six ailes, avec des yeux innombrables tout autour et au-dedans. Jour et nuit, ils ne cessent de dire : « Saint ! Saint ! Saint, le Seigneur Dieu, le Souverain de l’univers, Celui qui était, qui est et qui vient. » Lorsque les Vivants rendent gloire, honneur et action de grâce à celui qui siège sur le Trône, lui qui vit pour les siècles des siècles, les vingt-quatre Anciens se jettent devant Celui qui siège sur le Trône, ils se prosternent face à celui qui vit pour les siècles des siècles ; ils lancent leur couronne devant le Trône en disant : « Tu es digne, Seigneur notre Dieu, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance. C’est toi qui créas l’univers ; tu as voulu qu’il soit : il fut créé. » (Révélation 4, 2-11)
Si nous gardons à l’esprit que le Royaume de Dieu doit s’accomplir « sur la terre comme au ciel », nous pouvons entrevoir à travers les Saintes Écritures ce qu’est la réalité céleste et l’imiter ici sur terre. Tous honorent Dieu le Père. C’est Lui qui est adoré et dont la souveraineté d’amour s’étend à tous. De lui, tout reçoit lumière et splendeur. En l’adorant consciemment, on en prend conscience et tous les êtres prennent leur juste place devant leur Créateur et Rédempteur. Si cet ordre s’accomplit aussi sur la terre, les hommes peuvent recevoir tout ce que le Père a préparé pour eux.
C’est le grand thème du Message du Père, qui est traité de diverses manières : Dieu veut que les hommes aient part à sa gloire ! C’est pourquoi l’Église doit poursuivre son œuvre et établir une fête liturgique en l’honneur de Dieu le Père, le Père de tous les hommes. Lorsqu’elle le fait, ce qui est naturel au ciel peut se réaliser encore plus sur la terre. Si les hommes reconnaissent, honorent et aiment Dieu comme leur Père et Seigneur, ils peuvent recevoir grâce sur grâce ; l’amour peut croître, la paix peut se répandre et une véritable fraternité peut naître entre les hommes.
UN DERNIER AVIS : Au cours des derniers mois, depuis que nous avons conclu la Neuvaine à Dieu le Père, nous avions invité ceux qui se sentaient particulièrement appelés à honorer la Première Personne de la Sainte Trinité à se présenter à nous, en tant que représentants de leurs nations respectives, afin qu’ensemble nous puissions rendre à notre Père céleste le culte et l’amour qu’Il demande dans le Message donné à Mère Eugenia Ravasio. Si quelqu’un n’a pas entendu cette invitation et souhaite également faire partie de cette « Œuvre d’amour » du Père céleste, vous pouvez toujours nous envoyer un courriel à l’adresse suivante, en indiquant votre nom et le pays d’où vous venez : contact@jemael.org