Méditations mariales (2/3) : « Marie : Mère du Fils »

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Combien exaltée est l’élection qui t’a été accordée, Mère bien-aimée de notre Seigneur Jésus-Christ !

Nous constatons avec étonnement que non seulement le Fils de Dieu lui-même t’a été confié, mais aussi tous ceux qui lui appartiennent et qui chantent le chant des rachetés (cf. Ap 14, 3). Et de plus, tu es la Mère de tous les hommes, et tu deviens lumière et consolation pour ceux qui retournent dans la maison du Père.

Beaucoup de personnes viennent à toi pleines de confiance et font appel à ton cœur maternel, parce qu’elles comprennent que ton divin Fils entend tes supplications.

En toi, la compassion maternelle pour les besoins terrestres de tes enfants va de pair avec le souci du salut de leur âme.

À Cana, tu as demandé à ton Fils d’avoir pitié du besoin des mariés : « Ils n’ont pas de vin » (Jn 2,3)… Et avec tes mots « Tout ce qu’il vous dira, faites-le » (Jn 2,5), tu nous as donné pour toujours la bonne ligne de conduite pour suivre ton Fils, dont tu es la Mère et la première disciple.

Mère bien-aimée, une scène de ta vie qui me touche profondément est celle où toi et Saint Joseph avez cherché avec tristesse votre Fils de douze ans, puis l’avez trouvé dans le Temple. Il vous a demandé : « Comment se fait-il que vous m’ayez cherché ? Ne saviez-vous pas qu’il me faut être chez mon Père ? ?

Tu n’as pas pu comprendre tout de suite… Mais tu as gardé le silence et tu as gardé ses paroles dans ton cœur (Lc 2,51b). Cela nous en dit long sur toi !

Dans ton silence et en accueillant ses paroles dans ton cœur, le Seigneur a pu te pénétrer encore plus profondément, et tu as certainement compris encore mieux où est sa vraie maison.

Tu nous invites tous, Mère bien-aimée, à porter ton Fils aux gens et à les appeler à le suivre. Tu n’auras de cesse que le salut ne soit proclamé à tous les hommes, et Tu prieras et plaideras pour qu’ils répondent à l’amour rédempteur de Ton Fils.

Tu ne négliges pas les mauvais chemins que prennent les hommes. Tout comme ton Fils, tu mets en garde contre le fait de s’écarter du chemin tracé par Dieu. Au cours des siècles, il n’est pas rare que, dans tes apparitions, tu indiques ce qui attend ceux qui ne veulent pas écouter ton Fils, et tu appelles les fidèles à la conversion, à la pénitence et à la réparation. Pourtant, beaucoup de tes appels n’ont pas été entendus.

Combien profonde a dû être ta douleur sous la Croix de ton Fils, que tu aimes tant et qui a été si cruellement traité par les hommes !

Ton angoisse et ta souffrance ont dû être encore plus profondes lorsque tu as vu que son incomparable sacrifice d’amour sur la Croix pouvait être rejeté par les hommes. Quel tourment !

Tu as ressemblé à ton divin Fils dans la souffrance. De même qu’il a accepté la volonté du Père (cf. Mt 26, 39) et que son amour l’a conduit à la Croix, tu as accepté et donné ton « oui » au chemin de souffrance de ton Fils, en restant au pied de la Croix (cf. Jn 19, 25).

Une mère pourrait-elle offrir un plus grand sacrifice d’amour ?

Maintenant, tu es totalement unie à Lui dans l’éternité… Ce doit être une joie indescriptible pour toi de Le voir maintenant dans la gloire que le Père Lui accorde ! Combien de gratitude inondera ton Cœur, pour avoir pu Le servir comme une Mère !

Jusqu’à la fin des temps, tu ne te lasseras pas de lui dire que les hommes « n’ont plus de vin » ; tu encourageras tes fils prêtres à rechercher la sainteté et à administrer les sacrements aux fidèles. Tu seras toujours à l’écoute des préoccupations de tes enfants, tu seras toujours la consolation des affligés et le refuge des pécheurs… Tel tu es !

Mère bien-aimée de notre Seigneur : nous savons que tout ton rayonnement vient de Lui. Accepte cependant notre gratitude : nous t’aimons et nous aimons ton Fils !